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1. |
Eveil
09:35
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Pourquoi sont-ils tous malades, les yeux vides, vides de sens.
Déjà prêts à se donner la mort, vidés de leur sang.
La toile dans laquelle ils errent est leur charnier.
Disparus, oubliés et pourtant éternels.
Leurs âmes s'élèvent au dessus de l'asphalte.
Et répandent un fluide noir dans l’éther.
Ils cessent d'exister,mais avaient-ils déjà vécu?
Nous sommes seuls survivants dans un monde mort,
Je lutterai pour ne pas te voir
Devenir l'un de ces spectres dans mon écran.
Que la ville est belle sous cette douce anesthésie
Son bourdonnement assourdissant résonne désormais
Comme une mélopée
Une berceuse accompagnant mes errances vaporeuses.
J'aimerais remplacer ces nuances de gris
Par une palette de couleurs chatoyantes,
Les couleurs dans mes rêves,
Ces rêves dont je suis responsable
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2. |
Fuite
08:33
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Se sentir vivre dans l'altérité
Retrouver l'émotion dans la ferveur de la lutte
Dissimulés sous notre parure noire, réaliser notre importance
Rejetés, seuls, mais vivants.
Le plus dur désormais sera de disparaître aux yeux des morts.
Entreprendre un dernier voyage, dans une de ces vieilles rames
Aux vitres caressées par la pluie.
Perchés sur les toits, la violence de ce lieu nous cloue au sol.
Perchés sur les toits, les lumières de la ville chatoient au loin.
Main dans la main, nous faisons face au berceau de nos maux
Ressentir la douleur de la liberté et la liberté dans la douleur.
Aurions nous été plus heureux si nous les avions suivis ?
Aurions nous été plus heureux morts ?
Car il ne nous reste rien à aimer.
Il ne nous reste rien à vivre.
Peut-être un jour, l’espace d’un instant,
Nous prendrons notre envol.
Avec stupeur je constate ta disparition
et te cherche dans ce lieu suintant de mélancolie
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3. |
Résignation Pt 1
08:18
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Laissés pour compte, Ils déambulent
Dans un dédale de cruauté symbolique
Les traits des visages s'estompent, les dos se courbent
Les âmes se désincarnent et les corps chutent.
Des regards froids contemplent la scène
Du haut de leurs opaques éminences de verre.
Seront-ils aussi placides quand cédera le plafond de verre ,?
En larmes, meurtris par les mêmes questions.
Cherchant désespérément une place
Dans cette mascarade sans issue.
Je ne peux te sauver, on ne sauve personne.
Témoins impuissants de notre propre agonie.
J'essaye de saisir ta main
Mais tu disparais au détour d'un couloir.
L'impasse est toujours la même.
Poser mes lèvres sur ton front et saisir tout ton être.
Tu disparais au détour d'un couloir.
Assez de vies broyées.
Un jour tout cela devra brûler.
Nous ne ferons pas partie de nos rêves.
Je hurle intérieurement.
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4. |
Résignation Pt 2
16:47
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Pensant fuir droit devant moi
Je me sais maintenant dans une inexorable chute
Je perds mes attaches, ma lourdeur, happé par le vide.
L'absence, le froid, la désillusion
L'absence, le froid, la résignation
Heurter l'asphalte dans un souterrain humide et puant
Nous regardions vers l'horizon, mais peut-être était-ce dans la merde que nous aurions du fouiller
Nu au sol, je rassemble ce qu'il me reste de sanité.
Les mots «sans issue» vacillants me rient narquoisement à la gueule.
J'embrasse les cloportes et m'unis avec eux dans la crasse
Des années de fuite et d'aveuglement arrivent à leur fin.
Aujourd'hui, je renonce à l'épanouissement au profit d'une vision diaphane
Embrasser la lumière, en plongeant dans le néant
De ces édifices dont nous rêvions en ruines
Il semble s'en élever des ersatz
Nulle vie ne subsiste derrière ces vitres opaques
Juste les échos lointains de leurs cris déchirés,
Des silhouettes dans les murs.
Désemparé, ta réalité m'est inaccessible
Fuir une dernière fois à travers les ombres menaçantes
Trouver le repos, et disparaître à mon tour.
La mort est un isolement éternel.
Aide-moi
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5. |
Evaporation
09:21
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Une armée de corps, abandonnés par leurs âmes
Errants vainement, consumés par leurs aspirations.
Quand l'esprit ne supporte plus cette affliction.
L'enveloppe charnelle n'est plus qu'une carcasse meurtrie.
Transparent, anonyme,
Déambulant parmi eux, mais jamais avec eux.
Tu n'es plus là,
Je réalise la vanité de la lutte
et l'étendue de cette mer de solitude
dans laquelle je suis immergé.
Je pensais autrefois que de notre passion,
nous pourrions réanimer ce monde mort.
Maintenant que tu as rejoins ce cortège fantomatique
Je n'ai qu'une seule issue
M'isoler jusqu'à ce que l'on oublie mon existence même.
J'aimerais pouvoir me dissoudre,
M'évaporer et me laisser porter par le vent.
Voler au dessus de la ville et la contempler
Chatoyante, scintillante, une constellation au sol.
La sœur jumelle de la voûte étoilée.
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Morteminence France
Blackgaze - RABM
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